Mamadou Niang, Moulkheiry Mint Sid El Moustapha et Mint Tolba Mint Sedoum se sont mis en route
ce lundi 16 février pour démarrer la
première caravane citoyenne de l’Assemblée Sahélo-saharienne.
Direction Aioun, à proximité de la frontière malienne, à 1 000 km et à
une nuit en voiture de la capitale mauritanienne.
Au programme de cette première caravane :
- étape et débats durant 4-5 jours dans la ville d’Aioun,
- seconde étape et débats dans la ville de Kiffa d’une durée de 4-5
jours également,
- ultime escale dans la ville d’Aleg, puis retour à Nouakchott.
Dans chaque ville, des partenaires ont organisé un appel aux populations et aux organisations locales pour participer à un débat autour du thème central des "valeurs et de la nouvelle citoyenneté". Des assemblées, pouvant convoquer entre 100 et 150 personnes se dérouleront ainsi dans plusieurs quartier de chacune des trois villes.
Cette époque de l’année est propice au dialogue déclare Mamadou :
"les températures sont clémentes, les gens sont en ville et les rendez-vous
politiques traditionnels de la Mauritanie sont encore loin (élections
présidentielles en mai 2009). L’idée est d’écouter ce que nous disent
les gens sur leur vécu, les problèmes et les défis locaux, leurs
aspirations. Nous allons tester ce projet de caravane citoyenne qui
fait un écho important à l’histoire de la région où les "griots
musiciens" partaient sillonner les contrées en diffusant et récoltant
les messages politiques auprès des communautés. Pour cette raison, nous arriverons avec des chameaux jusqu’aux points de rencontre".
Les premiers débats sur Aouin ont porté sur les questions environnementales et l’accès aux biens publics : l’eau, la santé et les soins et les énergies renouvelables.
L’équipe est en partance pour 15 jours. Le maure sera la langue
privilégiée. Une caméra est aussi embarquée pour réaliser ensuite
l’édition audiovisuelle des échanges et des discussions grâce à des
collaborateurs sur Nouakchott qui maitrisent bien la vidéo.
Par ailleurs, l’assemblée sahélo-saharienne dispose maintenant d’un
statut associatif délivré très récemment par le Ministère de
l’Intérieur mauritanien. L’équipe est en mouvement, le projet est
parti... bonnes routes citoyens !