Les assemblées populaires fourmillent dans le Cône Sud et en
Argentine. Parmi elles, les assemblées à vocation environnementale
prennent une place croissante dans l’éventail des mobilisations
sociales. La plupart de ces assemblées parie sur un dialogue
horizontal, sur l’inclusion des multiples composants de la communauté
et sur la prise d’initiative face aux injustices et dommages
socio-environnementaux. Exploration en vidéo de l’assemblée du Delta
et du Rio de La Plata avec Liliana Leiva - apicultrice militante.
- Trancription de la vidéo : Liliana Leiva - Assemblée du Delta et du Río de la Plata - Des assemblées environnementales en chemin
Nous nous sommes organisés sous la forme d’une assemblée
et nous nous retrouvons en groupe
tous les dimanches matins
à la station fluviale du Tigre.
C’est là que nous animons et analysons
les initiatives que nous pouvons mettre en œuvre
pour défendre notre delta,
qui est pour nous une zone humide de grande importance.
Nous le faisons avec l’idée partagée
d’être dans une organisation horizontale,
dans laquelle il n’y a pas de leaders,
où nous avons tous la même importance,
où nous avons tous une voix – s’il faut se mettre à voter.
Dans la mesure du possible,
nous essayons de prendre des décisions par consensus.
Chacun exprime ses opinions,
chacun met en commun ses idées pour nourrir
les initiatives à mener.
Un aspect fructueux de ces groupes d’assemblées,
c’est la diversité.
Cela nous offre une richesse
qui permet à chacun d’apporter
depuis ses différents points de vue
tout en poursuivant un même objectif.
Aussi bien dans l’assemblée du Delta et du Rio de La Plata,
que dans le mouvement pour la défense de la Pacha,
participent des gens venant de secteurs
à revenu moyen-moyen modéré,
quelques uns sont plus aisés.
Il y a également des participants plus défavorisés,
avec peu de ressources.
Je valorise fortement la richesse de notre assemblée.
Nous avons des camarades venant
de différentes expériences politiques,
depuis la centre-droite à l’ultra-gauche,
et avec cela nous parvenons à articuler
et travailler ensemble dans le respect.
L’organisation en commissions de travail est favorable.
Pourquoi ? Parce que certains se sentent plus à l’aise
avec des thèmes comme l’éducation ou la culture.
Ils préparent des activités en relation avec les écoles,
en rencontrant les enfants.
D’autres se consacrent aux aspects législatifs
et animent la commission légale et technique
pour préparer par exemple des courriers aux différents ministères.
Notre assemblée s’est associée et continue à s’associer
avec d’autres assemblées et organisations
agissant sur les bassins versants,
car du fait de notre enracinement sur le Delta du Tigre,
nous avons de fait une relation très étroite
avec tout ce qui est lié aux rivières,
au delta et à l’eau.
Nous collaborons dans le cadre d’un espace
nommé « espace inter-bassins »,
qui fonctionne sur le mode de l’assemblée.
Nous planifions fréquemment des rencontres
et des actions à mettre en route en commun.
Petit à petit, nous construisons
et nous apprenons à nous connaître...
en ayant réussi à articuler d’importantes activités.