Asambleas Ciudadanos


 

l'Assemblée du Cône Sud de l'Amérique Latine

 

 

2ème rencontre d'écologie populaire

Traductions : Español . English . français


DEUXIÈME RENCONTRE D’ÉCOLOGIE POPULAIRE : Pour la défense de l’eau et le renforcement des réseaux citoyens - 27 AVRIL 2010 – SANTIAGO – UNIVERSITÉ ARCIS


RÉFLEXIONS ET PROPOSITIONS DES GROUPES DE DIALOGUE



  • Groupe 1 : PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTÉ DANS LES CONFLITS ENVIRONNEMENTAUX, EXPÉRIENCES TERRITORIALES, DÉFIS, FORCES ET OBSTACLES DANS LA LUTTE ÉCOLOGIQUE, PROPOSITIONS.

Ce groupe a considéré l’éducation populaire comme un facteur fondamental du changement que nous cherchons à promouvoir : le changement social et des consciences. Cette transformation en cours se réalise au niveau mondial et au niveau continental. Ici, à l’échelle latino-américaine, émergent des mouvements de solidarité envers ces processus et les luttes pour la défense de l’eau, la nature et la préservation de la vie en communauté. En exposant la cruauté de l’exploitation économique actuelle, il a été admis que le fait de ne pas ressentir notre appartenance à la terre, la perte de communication et de contact quotidien avec la terre, ont provoqué l’état actuel de déprédation des biens communs. Nous avons proposé de nous réconcilier avec la nature à partir de notre esprit et de refléter cette attitude de respect dans nos pratiques quotidiennes et la défense des biens communs. En même temps, nous estimons qu’il est fondamental de maintenir une perspective d’unité dans la diversité et d’apporter une entraide mutuelle. Face aux conflits environnementaux, l’expérience montre qu’il est judicieux de garder patience et de toujours conserver l’unité de l’action. L’attitude correcte est celle de persévérer dans la lutte et de ne pas abdiquer.


Notre engagement se conçoit dans le cadre de la politique. Nous la concevons dans notre activité comme le moyen de changer l’ordre établi, en exerçant une vigilance territoriale qui demande le respect des droits de l’homme essentiels dans les communautés, avec parmi eux l’accès à l’eau et le respect de la Terre Mère. L’existence et la création de coopératives d’achat grâce auxquelles les acheteurs rencontrent directement les producteurs, l’intégration des réseaux latino-américains dans une cause commune favorisant la montée en puissance de la lutte contre le système actuel, ont été considérées comme des propositions tangibles et indispensables. Cela suppose d’intégrer l’idée du pouvoir politique, économique et spirituel comme un outil de changement structurel et de libération.


Valoriser la mémoire historique, socialiser nos préoccupations communautaires dans toutes les instances, organiser des activités communes entre les communautés, créer des ateliers de formation dans les différentes régions pour renforcer les luttes et les mouvements, lancer des appels au boycott des entreprises lucratives sont aussi apparus comme des initiatives à inclure dans la lutte quotidienne.


  • Groupe 2 : EXPERIENCES EN RÉSEAUX, INITIATIVES ET PROPOSITIONS

Par définition, le réseau est un tissu d’échange pour la coopération et le soutien mutuel (associativité). Il est important de le penser non comme un dispositif transversal, mais comme un système d’échange et de relations articulant des personnes et visant au partage des connaissances, des objectifs, des actions et des intérêts communs. Quand, par exemple, des réseaux spontanés sont créés pour faire face à un conflit spécifique, ils perdent généralement et progressivement leur capacité à attirer de nouveaux participants et à apporter des solutions. Dans ce cas, le réseau garde un pouvoir de réaction mais n’a pas de pouvoir de continuité. Cela provoque aussi une incapacité à engendrer des leaders. Ce phénomène apparaît et continuera d’apparaître dans de nombreux cas. C’est pourquoi l’étape suivante consiste à essayer de constituer le réseau de manière organisée, en le renforçant par des activités quotidiennes de rencontres : manger ensemble, réaliser des activités sportives et, principalement, les activités productives de l’économie solidaire ou alternative qui sont très efficaces pour maintenir vivantes les relations (achats en commun, coopératives de potagers organiques, trocs). Les rencontres comme celle-ci, les « mingas1 », les invitations d’autres réseaux permettant de profiter des expériences de chaque groupe sont autant de formules alternatives permettant de générer la confiance.


Propositions de renforcement des réseaux :


- 1.Envisager la construction de « pages jaunes » populaires.
- 2.Unifier les divers réseaux pour élargir le champ d’action.
- 3.Renforcer le réseau de construction d’une autre économie et d’énergie alternative.
- 4.Être enclin au troc.
- 5.Créer des formes alternatives de financement des réseaux, via le montage de projets communs.


  • Groupe 3 : DIFFUSION ET COMMUNICATION DES CONFLITS ENVIRONNEMENTAUX

Le diagnostic de la situation sur cet aspect a révélé la méconnaissance des médias alternatifs et leur couverture limitée, l’usage excessif de médias dont la portée est limitée aux zones urbaines (Internet), la difficulté d’accès aux médias commerciaux (importance des médias alternatifs). Ce groupe a considéré que la musique est une bonne forme de communication à laquelle de nombreuses personnes peuvent avoir accès et qu’il existe d’autres formes créatives comme les revues vidéos, les cérémonies culturelles, les interventions citoyennes, etc.


Propositions :


- Concevoir et réaliser une activité de diffusion et de communication des problématiques environnementales au travers de la musique. Par exemple, la Première Cantate des Droits de l’Homme, de l’eau et de la Terre Mère.
- Convoquer une grande diversité d’artistes pour créer des œuvres qui permettent de diffuser les problématiques socio-environnementales.
- Incorporer une variété de langues autochtones et d’usage universel pour la diffusion des problématiques socio-environnementales locales.
- Les médias devraient se centrer sur le développement des capacités critiques dans la société en utilisant un langage simple, pratique, didactique et amusant (« si ce n’est pas divertissant, ce n’est pas durable »).
- Promouvoir, créer et récupérer des alternatives naturelles et humaines de communication comme les « espaces pour la simple conversation ». Et surtout, il faudrait promouvoir ces pratiques dans l’éducation des enfants.
- Encourager la création de médias communautaires en s’appuyant sur leur identité locale.
- Les organisations et les médias alternatifs devraient considérer des stratégies pour développer la crédibilité/légitimité dans la société au travers des conséquences de nos actes.
- Les médias devraient promouvoir le lien entre les groupes et les individus qui travaillent sur des thématiques d’intérêt.


  • Groupe 4 : FORMATION ENVIRONNEMENTALE POPULAIRE. ANALYSE ET PROPOSITIONS

Le diagnostic de ce groupe s’est centré sur la formation intérieure et a signalé que si nous voulons changer le monde, nous devons d’abord nous changer nous-mêmes. Il a été indiqué que les changements proviennent du plus profond de nous-mêmes avant de se projeter vers l’extérieur. Ce qui parvient à se matérialiser dans la réalité a d’abord vécu en tant qu’idée dans notre propre pensée. Ainsi, la formation personnelle – ou se connaître soi-même – est fondamentale. Agir localement en pensant globalement est une orientation valable pour l’action.


Propositions du groupe :


- Travailler sur différents fronts en même temps en partant de la pratique concrète et des habitudes quotidiennes.
- Assumer le défi que nous avons entre nos mains, comme une connaissance qui interagit.
- Changer le langage pour provoquer un changement de paradigme, par exemple, le concept d’apprendre au lieu de celui d’éduquer.
- Problématiser l’éducation formelle actuelle et proposer des situations de formation dans lesquelles nous sentons que l’option proposée dépasse l’existant.
- Considérer à nouveau l’intégration des autres comme un sens nécessaire de la vie. Il faut sortir de la fragmentation éducatrice et étudier avec un regard neuf, plus large et intégrateur de la connaissance émotive, spirituelle et rationnelle.
- Générer un espace pour la construction méthodologique répondant aux questions : éduquer pour quoi ? Enseigner quoi ? Comment enseigner ?
- Incorporer la dimension de victoire et le manifester comme une réalité dans notre discours, pour que celui-ci soit optimiste. La victoire est maintenant, dans le présent.





 

 

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